La kinésithérapie respiratoire selon les principes du drainage autogène

Programme de la formation

Les pathologies respiratoires chroniques représentent un réel problème de santé publique. Selon la Haute Autorité de Santé, 1.5 millions atteintes de Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive en France. La région Hauts-de-France est particulièrement concernée par ces problématiques. Par ailleurs, les exacerbations des patients atteints BPCO représenteraient un coût de 3.5 milliards d’euros par an en France. Ces exacerbations altèrent considérablement la qualité de vie des patients et ont donc justifié la mise en place d'un plan BPCO. Cette pathologie caractérisée par une réduction du calibre bronchique entraîne un déplacement des volumes statiques et dynamiques expliquant la dyspnée, la fatigabilité et l'anxiété de ces patients. La kinésithérapie respiratoire constitue le traitement non médicamenteux de la maladie. Il doit être personnalisé et relève d'une démarche clinique précise. La kinésithérapie intervient dans l'optimisation des thérapeutiques inhalées, dans la correction des synergiques ventilatoires et des déformations thoraciques et rachidiennes mais aussi dans la ventilation et le désencombrement bronchique. Le drainage autogène est une technique de modulation des débits et des niveaux ventilatoires qui a été initié dans l’asthme et validé dans la mucoviscidose par l’Airways Clearance Technique Review of IPGCF (International Physiotherapy for Cystic Fibrosis).

 Le drainage autogène n’a jamais été aussi actualisé qu’aujourd’hui pour répondre de façon personnalisée et efficiente aux problématiques complexes des patients atteints de BPCO (Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive). Vulgarisé à tort comme un drainage autonome et une technique d’expiration douce et lente, le drainage autogène se distingue des autres techniques car il n'utilise pas la compression de l'air expiré pour générer des débits élevés. Le drainage autogène est retenu comme la technique de désencombrement bronchique préférée des patients. Parce que les pathologies respiratoires sont souvent chroniques, l’adhérence du patient au traitement dépend des bénéfices qu’il en retire. Guidée par les mains du kinésithérapeute, le patient devient expert de son souffle (éducation à la santé). 
 La physiologie de la pompe respiratoire et la physiopathologie de la BPCO seront revues dans cette formation. Enfin, l'utilisation des aides instrumentales (Aérosols, PEP, Spirométrie incitative, Sangle thoracique, Simeox…) permettront l'optimisation de la prise en soins des patients atteints de BPCO et leur autonomie.